Association citoyenne de Défense des Intérêts collectifs des habitants de la Comcom Erdre et Gesvres

Le mot du secrétaire 2 (le retour !)

Vu dans le bulletin municipal de CASSON de juin 2012, page 3, "Le mot du Maire" :
 
"Je regrette l'incivilité de quelques habitants identifiés, qui malgré plusieurs rappels, continuent d'apporter leurs déchets ménagers, aux abords des commerces. Ce manque de respect envers les habitants de la commune ne favorise pas la notion du "bien vivre ensemble", chère aux Cassonnais."
 
"identifiés", un mot lourd de menaces, non ?
Bien que notre association n'ai jamais prôné ce comportement vis à vis du problème des déchets qui nous préoccupe actuellement, nous ne stigmatiserons pas ces personnes pour autant, bien au contraire : même si leur réponse au système que souhaite nous imposer la CCEG est différente de la nôtre, saluons ici à la fois leur courage là où d'autres baissent les bras et leur détermination à s'opposer à une administration aussi sourde, aveugle, qu'inflexible.
 
Même si les habitants ne sont pas nommément cités (encore heureux !), je trouve personnellement affligeant que des représentants élus pointent ainsi du doigt dans un bulletin municipal des soi-disant "mauvais citoyens", les exposant aux reproches et à l'animosité de leurs voisinage. Voisins qui se sentiront forcément dans leur bon droit puisque "c'est la Mairie elle-même qui le dit"... Monsieur le Maire de Casson parle de "bien vivre ensemble" mais loin d'apaiser les esprits, il jette plutôt de l'huile sur le feu.
Pourtant cette Mairie oublie soigneusement de souligner que ce comportement n'est finalement qu'une réponse au système que nos élus entendent nous imposer. Si leur comportement occasionne actuellement une gêne certes regrettable pour le voisinage, qui donc, dans ce cas, est le premier responsable et le moins "citoyen" ? Les habitants qui tentent de résister comme ils peuvent et avec leur moyens à une décision qui pénalise une grande majorité de la population ? Ou les élus qui, oubliant qu'ils sont censés agir dans l'intérêt de tous, tentent de la faire passer de force ? Il est facile de reprocher aux autres une situation dont on est le provocateur...
 
Or, les personnes qui continuent de mettre leurs poubelles dans les bacs non pucés quitte à ce que cela déborde sur la voie publique ne sont peut-être pas finalement si loin que ça de la vérité : rappelons en effet que selon l'article R2224-23 du code général des collectivités territoriales (décret 2000-318 du 07 avril 2000), ce sont les services municipaux qui sont dans l'obligation de procéder à l'enlèvement des déchets ménagers des habitants et non l'inverse. Tant que nous payons la TEOM (y compris pour 2012), les municipalités sont donc dans l'obligation de procéder au ramassage de tous les bacs. C'est ce que l'on appelle "la salubrité publique". Et ce n'est pas un règlement intercommunal pris en période de fêtes, mal diffusé et méconnu qui contredira ce qui a été décidé par décret (principe de hiérarchie des textes de loi).
Devant le refus obstiné de la CCEG d'accéder à nos demandes concernant le ramassage des bacs non-pucés pour 2012, nous avons interpellé le Préfet à ce sujet. Nous espérons, même si la réponse se fait malheureusement attendre, que ce dernier ira dans notre sens et rappellera les communes de la CCEG à leurs obligations vis à vis de la salubrité publique. Si cela devait être effectivement le cas, les personnes qui sont actuellement désignées dans ce texte comme "inciviques" et "irrespectueuses" seraient donc tout simplement dans leur bon droit !
 
Cet édito du Maire de Casson est un nouvel exemple, (parmi bien d'autres qu'il serait trop long d'énumérer), de la pression bien réelle que nos représentants entendent faire peser sur les derniers récalcitrants à la R.I., afin que ceux-ci rentrent dans le rang : soit tout ceux qui refusent encore le bac pucé par mesure de protestation, ceux qui ne renoncent pas à se battre face à ce qui nous pend au nez dès l'année prochaine.
 
Je ne peux m'empêcher de penser que si chacun faisait de même, voilà bien longtemps que la CCEG aurait dû retirer et repenser son projet. Mais si tout le monde ou presque est d'accord pour dire que les tarifs prévus pour la R.I. sont inacceptables, je déplore que bien peu font ne serait-ce que l'effort de se déplacer à un rassemblement pour affirmer  et montrer aux élus, leur désapprobation.
 
Ainsi, comme ceux qui résistent sont hélas déjà peu nombreux, il est dès lors très facile de les pointer du doigt, de les stigmatiser afin de les isoler encore plus, de les couper de leur voisinage et de leurs relations, pour finalement les faire "craquer". Diviser pour mieux régner, le vieil adage a encore de beaux jours devant lui !
Et c'est encore plus facile lorsqu'on dispose d'un moyen de diffusion dans chaque boite aux lettres de la commune via le bulletin municipal. Quel droit de réponse ont alors ces "désignés coupables" ? Comment peuvent-ils se défendre, faire entendre auprès de leurs concitoyens leurs propres arguments aussi clairement que ceux de la Mairie ? Même l'ADICEG, à mon grand regret, aurait du mal à être aussi largement diffusée et accueillie face à un bulletin connu, reçu par tous et estampillé du sceau officiel "Mairie de Casson".
 
Espérons que beaucoup de lecteurs de ce bulletin auront suffisamment de sens critique pour ne pas gober sans question cette vision unilatérale et manichéenne du problème. Les lecteurs de notre blog, nos adhérents, savent déjà, eux, que le bulletin municipal de Casson n'est pas parole d'évangile... Et j'en donnerais d'ailleurs un autre exemple dans un prochain article car mon clavier me démange. En attendant, je compte sur vous et le bouche à oreille pour faire passer le message !

 

LA REDEVANCE INCITATIVE OUI, MAIS PAS A N'IMPORTE QUEL PRIX !

 

Le secrétaire


05/07/2012
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